Métaux Stratégiques: France-Chine et Intelligence Economique à Fragmentation

L’IE à Fragmentation (IEF) était fondée par la production et le commerce des matières premières. Les métaux stratégiques utilisent-ils cette IEF en France ou en Chine ?

 Trois grandes familles d’intelligences économiques liées entre-elles forment l’Intelligence Economique à Fragmentation (IEF): intelligences économiques défensive, offensive et thématique.

Les utilisations française et chinoise de l’IEF sont-elles comparables ? Comment identifier les matières premières vraiment stratégiques pour les acteurs industriels?

Quelle différence entre matières premières critique – qui intègre une dimension évolutive – et stratégique, intégrant un aspect de souveraineté pour un Etat, sujet ô combien d’actualité?

L’exemple des terres rares illustre-t-il la difficulté pour les entreprises à adapter leur stratégie, au concept d’une consommation compétitive ?

Au-delà de la capacité à développer des solutions de substitution, la prise en compte des intérêts des entreprises légitime au niveau de l’Etat annonce-t-elle la conduite d’une politique publique de sécurisation des approvisionnements? Ce qui ne signifie pas nécessairement indépendance d’approvisionnement mais bien plutôt d’éviter de dépendre d’un nombre limité de fournisseurs.

Faut il exclure la renaissance d’une industrie minière sur le sol national en dépit que la France n’a pas développé de prospection de ces métaux rares, n’a aucun projet d’ampleur dans ce domaine, alors que des géants miniers se sont développés dans diverses parties du monde. Sans ces métaux critiques et stratégiques comment imaginer notre industrie de demain ?

Ce qui se passe en France…

Chaque année, les ménages français jettent des appareils électroniques qui contiennent des métaux rares. Vieux téléphones mobiles, chaînes hi-fi hors d’usage, ordinateurs obsolètes… finissent ainsi dans les déchetteries ou, pire, dans les poubelles où ils ne seront ni dépollués, ni recyclés.

La quantité des déchets électroniques augmente chaque année

Ces équipements électriques et électroniques représentent 14 à 24 kilogrammes de déchets par personne et par an en France. Cette quantité de déchets augmente de 3 à 5 % par an avec la pénétration toujours plus importante des appareils électroniques et multimédias dans les foyers.

Depuis 2005, ces déchets (DEEE) qui contiennent des métaux précieux et des substances toxiques, doivent faire l’objet d’une dépollution et d’un recyclage spécialisés. Une écoparticipation payée à l’achat des appareils électriques et électroniques finance ces opérations de traitement des déchets.

Les chiffres clés

> Nous produirons 74 millions de tonnes de DEEE par an en 2014. (Pike Research)

> Selon une étude de DELL en 2009, la France est le pays qui recycle le moins en Europe, avec seulement 50% des Français affirmant recycler autant que possible.

> Tous les appareils électriques et électroniques sont recyclables. Leur taux de recyclage varie entre 74% et 86%. Le recyclage permet de produire des nouvelles matières premières secondaires et de fabriquer ainsi de nouveaux appareils tout en préservant les ressources naturelles.

Empilement de déchets électroniques dans un abri de jardin. Une petite tournée à la déchetterie s’impose... © AvWijk, Wikimedia domaine public