Ce qui se passe en France…

Chaque année, les ménages français jettent des appareils électroniques qui contiennent des métaux rares. Vieux téléphones mobiles, chaînes hi-fi hors d’usage, ordinateurs obsolètes… finissent ainsi dans les déchetteries ou, pire, dans les poubelles où ils ne seront ni dépollués, ni recyclés.

La quantité des déchets électroniques augmente chaque année

Ces équipements électriques et électroniques représentent 14 à 24 kilogrammes de déchets par personne et par an en France. Cette quantité de déchets augmente de 3 à 5 % par an avec la pénétration toujours plus importante des appareils électroniques et multimédias dans les foyers.

Depuis 2005, ces déchets (DEEE) qui contiennent des métaux précieux et des substances toxiques, doivent faire l’objet d’une dépollution et d’un recyclage spécialisés. Une écoparticipation payée à l’achat des appareils électriques et électroniques finance ces opérations de traitement des déchets.

Les chiffres clés

> Nous produirons 74 millions de tonnes de DEEE par an en 2014. (Pike Research)

> Selon une étude de DELL en 2009, la France est le pays qui recycle le moins en Europe, avec seulement 50% des Français affirmant recycler autant que possible.

> Tous les appareils électriques et électroniques sont recyclables. Leur taux de recyclage varie entre 74% et 86%. Le recyclage permet de produire des nouvelles matières premières secondaires et de fabriquer ainsi de nouveaux appareils tout en préservant les ressources naturelles.

Empilement de déchets électroniques dans un abri de jardin. Une petite tournée à la déchetterie s’impose... © AvWijk, Wikimedia domaine public

 

Les Technologies de l’Information et de la Communication ou TIC : leurs impacts environnementaux…

cycle vie produit

Les TIC contiennent des métaux rares et les conséquences de l’exploitation de ces métaux sont nombreuses : réchauffement climatique, épuisement potentiel des ressources fossiles.

En France, le rapport officiel de l’ADEME précise qu’en 2010, 434 000 tonnes de déchets électroniques ont été déclarées collectées (80% seront recyclés), soit une hausse de 10 % sur un an. Mais cela ne représente que 27% du 1,61 million de tonnes produites sur notre marché.

Les conséquences sur le terrain : Exemple de gestion de déchets TIC en Ile-de-France…

« Au printemps 2011, les déchets accumulés formaient un stock d’environ 250 mètres de long et 40 mètres de large. Ce tas recouvrait la quasi-totalité du site sur une hauteur estimée à plus de 20 mètres et représentait un volume total d’environ 150.000 m3, s’étendant sur une surface de stockage de 14.750 m2« , précise la DRIEE.

Compte tenu des risques engendrés par la multiplication des départs d’incendie (jusqu’à 100 pompiers sur le site), le préfet d’Ile-de-France a ordonné en août 2011 l’enlèvement de l’ensemble des déchets présents dans l’installation. Faute d’exploitant solvable, la maîtrise d’ouvrage de l’opération de mise en sécurité du site a été confiée à l’Ademe. « L’évacuation totale des déchets débutée en novembre 2011 s’est terminée en avril 2012« , détaille la DRIEE.